Les deux parties ne trouvent aucun compromis dans la « guerre du maquereau » déclenchée par la décision de Reykjavik en 2010 de relever unilatéralement son quota de pêche, au motif que ces poissons auraient migré plus au nord avec le réchauffement climatique.
« Nous considérons vraiment comme quasi immoral d’appliquer des sanctions dans les rapports entre des Etats qui ont des relations très étroites », a déclaré M. Thorgeirsson à la télévision publique RUV.
Mais « l’Union européenne est clairement prête à employer cette méthode. Donc il faut que nous soyons mieux préparés avant qu’elle ne soit utilisée contre nous si aucun accord ne peut être trouvé », a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Sigurdur Ingi Johannesson, a tenu à temporiser, rappelant que la prochaine échéance était une nouvelle réunion en septembre.
« Nous trouverions cela très étrange s’ils envisageaient des mesures, étant donné que nous avons appelé à une séance de négociations et que toutes les parties, y compris l’UE, ont accepté cette invitation », a-t-il affirmé au journal Visir.
Le 16 juillet, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson avaient discuté de la question à Bruxelles.
M. Barroso avait indiqué que les ministres européens de la Pêche, ayant « exprimé leur grave préoccupation », réfléchissaient à des sanctions.
M. Gunnlaugsson avait répliqué que l’Islande était « attachée à une approche positive pour trouver une solution négociée », et appelé l’UE à respecter ses obligations commerciales internationales.
Les désaccords sur la pêche sont le principal obstacle à une adhésion de l’Islande à l’Union européenne. Proche des patrons du secteur, le gouvernement de centre-droit arrivé au pouvoir après les élections législatives d’avril est défavorable à cette adhésion que souhaitait son prédécesseur.