A l’avant-veille du 14 juillet, l’ex-Premier ministre, qui a aussi été ministre de la Défense, préconise de se conformer à l’engagement pris par les pays de l’Otan pour revenir à 2% du PIB en une décennie.
Pour se faire, « il faut parvenir à une augmentation en valeur absolue des crédits du budget Défense d’au moins 7 milliards d’euros en 2022 ». Un projet de loi de programmation militaire sera déposé à l’automne 2017 sur cette base, promet le candidat s’il était élu.
Dans son « cahier » défense d’une quarantaine de pages, il explique ainsi que le budget de la Défense « ne doit plus servir de variable d’ajustement des comptes de l’État, comme ce fut trop souvent le cas dans le passé », tout en précisant dans le même temps qu' »il ne sert à rien non plus de promettre des augmentations irréalistes » de ce même budget.
Côté dissuasion nucléaire, Alain Juppé préconise qu »‘afin d’assurer sa pérennité », « un effort particulier » soit « entrepris à partir de 2018 ». Par ailleurs, il souhaite « un effort de la montée en puissance de la réserve opérationnelle des armées et de la gendarmerie jusqu’à 60.000 hommes ».
Dans l’introduction de son texte, il évoque au titre des « deux grandes étapes » de l’armée, après celle initiée par le général De Gaulle, celle « amorcée en 1995, sous l’impulsion de Jacques Chirac », période pendant laquelle il était Premier ministre, avec la suppression du service militaire.
Lundi, Bruno Le Maire, autre candidat à la primaire, a aussi préconisé de porter le budget à 2% et s’est dit favorable à l’étude de la réalisation d’un deuxième porte-avions. Le président de LR Nicolas Sarkozy prévoit de porter le budget à 1,85% du PIB, contre 1,5% aujourd’hui, soit 35 milliards d’euros en 2018 et 41 milliards en 2022, avec « l’objectif » d’atteindre les 2% en 2025.