Rappelant « le partenariat stratégique entre la Grèce et la France, qui date de 2008 », M. Le Drian a indiqué que la France allait satisfaire « les besoins » des forces armées grecques « surtout en matière de capacité maritime, en particulier des frégates ».
Il y a une semaine, lors de la visite du président français François Hollande à Athènes, une source du ministère grec de la Défense avait indiqué à l’AFP que la Grèce allait louer à la France deux frégates pour renforcer sa marine de guerre.
Selon la même source, la location de « quatre avions de surveillance maritime » était aussi discutée.
Louées « à bas prix », les deux frégates, de type FREMM, « seront intégrées à la flotte militaire grecque » en Méditerranée du sud-est.
Plongée dans la crise depuis 2010, la Grèce, qui était jusque-là le plus important client des principaux producteurs d’armes allemands, français et américains, a dû geler son programme d’armement.
M. Le Drian s’est prévalu du fait que la France et la Grèce avaient « la même appréciation sur la défense européenne ».
« C’est dans cet esprit que nous avons décidé de préparer un accord de coopération de défense » qui comprendra « un accord plus spécifique portant (…) sur les frégates », a-t-il souligné.
Il prévoira aussi la maintenance des bateaux. Aux côtés de son homologue grec Panos Panayiotopoulos, M. Le Drian a précisé la création « d’un comité franco-grec » qui sera chargé d’élaborer l’accord « sur le maintien en condition opérationnelle des équipements des forces armées grecques ».
« Il s’agit d’une étape supplémentaire importante du renforcement de notre coopération qui aboutira a un accord de coopération de défense que nous voulons élaborer dans les plus brefs délais », a ajouté M. Le Drian.
Par ailleurs, le ministre français a remercié la Grèce pour sa contribution à l’opération militaire au Mali avec la participation de quatre officiers de l’armée de terre grecque chargés d’entraîner les forces armées maliennes dans le cadre d’une décision relative de l’Union européenne.