La Grèce relance la privatisation du port du Pirée, avec une cession réduite

« Nous avons informé les investisseurs potentiels du changement des termes de l’appel d’offres », a indiqué cette source à l’AFP.

Comme l’avait déjà laissé entendre le gouvernement de gauche radicale ces dernières semaines, le pourcentage des parts publiques mises en vente dans la société qui contrôle le plus grand port du pays, au sud d’Athènes, passe à juste un peu au-dessus de la majorité, contre 67% dans l’appel d’offres lancé en avril 2014 par la coalition droite-socialistes au pouvoir jusqu’en janvier.

Selon cette source, trois sociétés sont intéressées par l’offre de privatisation : le conglomérat chinois Cosco, l’exploitant de terminaux de conteneurs néerlandais APM Terminals, filiale du géant danois Maersk, et le groupe dont le siège est aux Philippines International Container Terminal Services.

Ils ont jusqu’en septembre pour soumettre leur offre, a-t-on précisé à l’AFP.

Le gouvernement d’Alexis Tsipras, au pouvoir depuis trois mois, se veut très vigilant sur les cessions d’actifs publics qualifiées de « bradage » de la fortune de l’Etat, mais se trouve sous la pression des créanciers de son pays, UE et FMI, pour mener à bien les ventes prévues.

Dans la foulée de son arrivée au pouvoir, il avait annoncé suspendre la procédure de privatisation du Pirée avant de faire savoir qu’il cherchait une nouvelle formule préservant les intérêts des pouvoirs publics et des salariés.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Sakellaridis a répété jeudi que la question des privatisations faisait partie du « paquet » de mesures actuellement en cours de discussion avec l’UE et le FMI pour le déblocage d’une tranche de prêts de 7,2 milliards d’euros.

M. Sakellaridis a reconnu que sur le sujet du Pirée, il y avait eu « concession » du gouvernement grec.

Le conglomérat chinois Cosco est déjà concessionnaire de deux terminaux du port du Pirée. La société du port (OLP), dont les parts sont mises en vente, gère un autre terminal marchandises ainsi que le trafic passagers. Le gouvernement chinois s’était ému de l’apparente volte-face des Grecs.

La Grèce n’a jamais atteint les objectifs fixés par le programme de privatisation exigé par les créanciers pour participer au remboursement des 240 milliards d’euros de prêts alloués à ce pays depuis 2010.

L’objectif initial de lever 50 milliards d’euros d’ici à 2016 avait été ramené sous les précédents gouvernements à moins de 10 milliards d’euros.

smk/od/bds

OPAP

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