L’armateur Hapag-Lloyd s’empare du chilien CSAV

Les détails financiers de la transaction n’ont pas été dévoilés.

Fusionnés, les deux groupes, respectivement numéro six et numéro 20 du marché, vont directement concurrencer le Français CMA-CGM, numéro trois du secteur.

Le contrat prévoit la fusion des activités containers de CSAV avec Hapag-Lloyd.

En échange CSAV obtiendra dans un premier temps une part de 30% de Hapag-Lloyd, devenant ainsi son deuxième actionnaire devant la ville-Etat de Hambourg.

Le projet reste toutefois soumis à l’approbation des autorités de la concurrence, selon le communiqué. Il est également nécessaire que moins de 5% des actionnaires de CSAV exigent le rachat de leurs titres d’ici au 20 avril.

Le groupe détiendra 200 navires avec une capacité de transport totale d’environ un million d’unités équivalents 20 pieds (TEU) ainsi qu’un volume transporté de plus de sept millions de TEU, précise le communiqué.

Le siège de la nouvelle entité sera basé à Hambourg, le grand port du nord de l’Allemagne, où Hapag-Lloyd exerce ses activités, avec également un important bureau régional au Chili.

Les deux entreprises avaient annoncé en décembre leur intention de fusionner.

Hapag-Lloyd exploite déjà quelque 150 porte-conteneurs et emploie 7.000 personnes.

Pour sa part, CSAV – acronyme de Compania Sud Americana de Vapores – emploie un peu plus de 4.200 personnes (données 2012) et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros). La société est cotée à la Bourse de Santiago.

Ensemble, les deux groupes espèrent générer au moins 300 millions de dollars (environ 218 millions d’euros) de synergies par an.

Par ailleurs, une fois la transaction bouclée, une première augmentation de capital de 370 millions d’euros est prévue, à laquelle CSAV participera à hauteur de 259 millions d’euros, ce qui fera passer sa part dans le nouveau groupe à 34%.

Hapag-Lloyd, ex-filiale du groupe de tourisme TUI qui en détient toujours 22%, a déjà tenté plusieurs stratégies pour assurer son avenir, par exemple à travers une entrée en Bourse, projet maintes fois repoussé. Il avait aussi essayé de nouer une alliance avec son compatriote Hamburg Süd, mais les discussions avaient échoué en mars 2013.

Le nouveau groupe maintient d’ailleurs un projet de s’introduire sur le marché dans le cadre d’une seconde augmentation de capital, également de 370 millions d’euros.

yap-maj/eb

TUI AG

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