Mise en place en 1992, cette interdiction de pêche avait privé d’emploi des dizaines de milliers de personnes et dévasté les communautés côtières.
« La fin du moratoire sur la morue du Nord est une étape historique » dans le rétablissement de la pêche commerciale, a déclaré Diane Lebouthillier, ministre des Pêches et des Océans, dans un communiqué.
« Nous allons redynamiser cette pêche avec prudence mais optimisme, les principaux bénéficiaires étant les communautés côtières et autochtones », a ajouté la ministre.
La décision d’imposer un moratoire en 1992 a été la conséquence d’une intense surpêche qui a vu les stocks de morue du Nord chuter pour atteindre un niveau alarmant.
Pourtant, cette espèce était autrefois abondante dans la zone, selon les premiers explorateurs européens qui décrivaient des eaux si poissonneuses qu’il était difficile d’y naviguer à la rame.
Plus de 20.000 pêcheurs vivaient de sa pêche dans les années 1990. Ils ont tous perdu leur emploi avec l’arrivée du moratoire, provoquant un exode de la population de Terre-Neuve vers d’autres provinces canadiennes en quête de travail.
En octobre, le ministère canadien de la pêche a estimé que les stocks de morue du Nord de ces dernières années avaient enfin commencé à se reconstituer et n’étaient plus considérés comme « critiques ».
Mercredi, la ministre Diane Lebouthillier a fixé à 18.000 tonnes la quantité de poissons pouvant être pêchée cette année, ce qui est nettement inférieur aux 250.000 tonnes annuelles enregistrées à la fin des années 1980, avant le moratoire.