Le port de San Antonio, situé à 100 km de Santiago, peut faire transiter chaque année jusqu’à 2,5 millions d’EVP, l’unité de mesure utilisée dans le commerce maritime qui correspond à des conteneurs de 20 pieds.
La première étape du projet prévoit un investissement de 1,5 milliard de dollars, majoritairement financés par l’Etat chilien, pour augmenter sa capacité à 4 millions d’EVP par an d’ici à 2036.
« C’est un projet dont nous avons besoin pour faire face au commerce international » dans les prochaines décennies, a déclaré le ministre des Transports et des Télécommunications, Juan Carlos Muñoz, lors d’une conférence de presse.
La seconde phase d’expansion, à l’horizon 2050, porterait la capacité du port à 6 millions d’EVP.
Le coût total du projet, porté par des financements publics et privés, s’élèvera à 4 milliards de dollars. La période d’appel d’offres devrait s’achever en 2026 avec l’attribution des travaux à une ou plusieurs entreprises nationales ou étrangères.
Cet appel d’offres a été annoncé deux mois après l’inauguration du mégaport de Chancay au Pérou, financé par la Chine, qui devrait permettre le transit d’un million d’EVP au cours de sa première année d’exploitation.
Le port de San Antonio permettra, avec celui de Chancay, « d’augmenter la compétitivité du continent pour accueillir de grands navires », a estimé le ministre Muñoz.
En 2024, le montant des exportations du Chili a augmenté de 5,9% en glissement annuel pour atteindre un total de 100 milliards de dollars, dont la moitié provient de l’extraction du cuivre dont le pays est principal exportateur avec près d’un quart de l’offre mondiale.