Le bien-être de l’animal, âgé de 29 ans et pesant 400 kilos, a été l’objet durant des mois d’une polémique : l’ours blanc, une espèce habituée à des températures très basses, peut-il supporter les 35 à 40 degrés centigrades de l’été austral?
Les conditions de vie d’Arturo ont été évaluées vendredi par des experts d’Argentine, du Canada, du Chili et d’Uruguay et il a été décidé que l’animal resterait en Argentine. En premier lieu parce que le transport de l’ours nécessite son anesthésie pour ce long voyage et en second lieu parce qu’Arturo se porte bien, qu’il est en bonne condition physique.
De plus l’ours polaire qui est maintenant âgé, a été profondément affecté par la mort de sa compagne, Pelusa, durant plus de 20 ans. « Arturo n’est pas sorti de son état dépressif depuis la disparition de la femelle », a déclaré le directeur du zoo Gustavo Pronotto à l’AFP.
Né aux États-Unis en 1985, Arturo est arrivé en 1993 à Mendoza, ville de 120.000 habitants entourée de vignobles qui ont fait sa réputation.
Habitué depuis 20 ans aux étés chauds et aux douces températures hivernales de Mendoza, il aurait sans doute mal supporté les -20 degrés de l’hiver canadien.
Le Canada abrite 60% des 20.000 à 25.000 ours blancs de la planète, qui se concentrent dans l’Arctique (Russie, États-Unis, Norvège, Groenland).
Classé « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature, l’ours polaire (ursus maritimus) est le plus grand prédateur terrestre.