Tout en prononçant son irresponsabilité, les magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon ont constaté que les charges étaient suffisantes pour reconnaître l’homme de 31 ans auteur de « harcèlement et tentative d’homicide ».
Le trentenaire a cependant l’interdiction de rentrer en contact avec les victimes pour une durée de vingt ans, ainsi que l’interdiction de porter une arme pendant quinze ans.
« Cette décision est l’aboutissement d’un processus de reconnaissance de sa pathologie, elle met fin au doute. Des mots sont mis sur les causes de son acte », s’est satisfait Me Maxence Pascal, l’avocat du trentenaire.
A l’audience du 29 janvier qui s’était déroulée en présence de l’auteur et de l’avocat de la partie civile, l’homme, qui n’est pas hospitalisé d’office, avait toutefois justifié d’un suivi médical.
Trois experts étaient venus à la barre, concluant à une schizophrénie ayant aboli le discernement de l’auteur, qui n’a pas contesté les faits.
Sans emploi et solitaire, le jeune homme originaire de la région grenobloise avait développé une véritable obsession vis-à-vis de Marine Lorphelin, élue miss France 2013 et première dauphine de Miss Monde.
Il l’avait suivie à plusieurs reprises, lors d’élections de miss, dans des librairies où elle dédicaçait son livre, devant la faculté de médecine de Lyon, où elle suivait ses études, et jusqu’à son domicile lyonnais.
C’est à proximité de son domicile qu’il s’était montré violent, le 1er janvier 2018, lorsqu’il avait vu l’ancienne Miss France avec son compagnon. Il avait frappé ce dernier de plusieurs coups de couteau, le blessant gravement à la main.