Maersk exhorte l’Iran à relâcher l’équipage d’un navire saisi

« Nous insistons pour demander que l’équipage et le navire soient relâchés dès que possible. L’équipage n’est pas salarié de Maersk Line, et le navire n’appartient pas à Maersk Line non plus », a affirmé la société danoise dans un communiqué.

« Le Maersk Tigris et son équipage ne sont par conséquent concernés d’aucune manière par l’affaire, qui est semble-t-il la raison de sa saisie », a-t-elle ajouté.

Le Maersk Tigris, qui bat pavillon des îles Marshall, et avec à son bord 24 membres d’équipage, a été intercepté mardi par l’armée d’élite du régime de Téhéran dans le Golfe, région sensible et fortement militarisée.

D’après la télévision d’État iranienne, les 24 membres de l’équipage viennent de Bulgarie, dont le capitaine, de Birmanie, de Roumanie et de Grande-Bretagne.

Mais Maersk, poursuivi par l’entreprise iranienne Pars Talayieh Oil Product, estime que le navire saisi n’a rien à voir: exploité par Rickmers Shipmanagement, il effectuait seulement une liaison commercialisée par Maersk Line.

Maersk a rapporté que l’Autorité des ports iraniens avait clarifié le litige mercredi. Il concerne 10 conteneurs envoyés à Dubai en janvier 2005.

« Les conteneurs n’avaient jamais été récupérés par le destinataire ni personne d’autre. Après 90 jours et conformément à la loi en vigueur aux Émirats arabes unis, la cargaison avait été détruite », a justifié Maersk. Il aurait perdu un appel, le forçant à payer 3,6 millions de dollars de dommages et intérêts.

Le Golfe a vu les tensions s’accroître avec les frappes aériennes menées depuis fin mars par l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe sur le Yémen voisin, pays en proie à une insurrection des rebelles chiites Houthis soutenus par l’Iran.

nsb/hh/nas

A.P. MOELLER-MAERSK

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