Le sort de M. Nasheed, un militant écologiste devenu chef d’Etat, émeut depuis des mois la communauté internationale, des Nations unies au secrétaire d’Etat américain John Kerry ainsi qu’un groupe d’avocats internationaux, dont l’avocate spécialiste des droits de l’homme, Amal Clooney, qui le défend.
Le département d’Etat s’est dit mardi « troublé » par le transfert en prison, dans la nuit de dimanche à lundi, de M. Nasheed, un mois après que sa condamnation à 13 ans d’emprisonnement eut été commuée en juillet en assignation à résidence.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby, a dénoncé un « procès conduit d’une manière qui est contraire à la législation des Maldives et à leurs obligations internationales ».
Il a réclamé une nouvelle fois « au gouvernement des Maldives de libérer le président Nasheed, de mettre fin aux procès politiques et de prendre des mesures afin de rétablir la confiance dans son engagement envers la démocratie et l’Etat de droit » dans ce pays réputé pour être une destination touristique très haut gamme.
Le département d’Etat a encore mis en garde les autorités de Male pour qu’elles assurent la « sécurité et le bien-être du président Nasheed ».
Le premier président des Maldives démocratiquement élu en 2008 avait dû quitter le pouvoir en 2012 avant d’être arrêté, jugé et condamné en mars à 13 ans de prison en vertu d’une législation « antiterroriste » renforcée. Pour ses partisans, cette condamnation a été orchestrée par le régime du président actuel, Abdulla Yameen.
La peine de prison avait été commuée en assignation à résidence le 19 juillet et les raisons de son retour en prison ne sont pas claires.