Le premier bateau sera prêt « d’ici quelques mois », a précisé lors d’une conférence de presse Rafael Ojeda, tout en indiquant qu’il en faudra une douzaine pour combattre ce fléau.
Pour réduire les coûts, le Mexique va construire lui-même ces bateaux, baptisés « Sargaceras », qui permettent d’aspirer les algues de l’océan, et dans certains cas de les conditionner.
« Nous sommes convaincus que nous allons résoudre ce problème » a déclaré lundi le président Andres Manuel Lopez Obrador, alors que les activités touristiques ont été particulièrement touchées dans l’Etat de Quintana Roo (est), où se trouve les stations balnéaires de Cancun et Playa del Carmen.
Selon les scientifiques, les sargasses arrivent poussées par les vents et les courants depuis une zone détectée en 2011 située entre l’Amérique du Sud et l’Afrique. Jusque-là, une seule mer de sargasses existait, dans l’Atlantique nord, à l’est des Etats-Unis.
Les éléments nutritifs – vestiges de l’activité humaine – provenant des grandes rivières, la désertification des sols, et le réchauffement climatique favorisent leur prolifération, selon les experts.
Des études ont montré qu’après une première vague en 2015, le phénomène a explosé au Mexique en 2018 avec l’arrivée de 24 millions de mètres cube, l’équivalent de 3.000 terrains de football recouverts par un mètre de sargasses.
Les sargasses touchent les côtes des pays de la mer Caraïbe, du Mexique à la petite Caraïbe, et dégagent en séchant de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac qui peuvent provoquer maux de tête, nausées et vomissements.