« Nous allons continuer de faire respecter les droits de l’homme en Méditerranée et surveiller de près l’Union européenne, si nécessaire avec un nouveau navire si notre navire (le Sea-Watch 3) reste sous séquestre », a assuré Ruben Neugebauer, l’un des responsables de l’organisation lors d’une conférence de presse à Berlin.
Il intervenait alors que l’Allemande de 31 ans, placée aux arrêts domiciliaires sur l’île italienne de Lampedusa, attendait mardi une décision de la justice italienne sur la validité de son arrestation après avoir été entendue lundi par une magistrate à Agrigente (Sicile).
Sea-Watch et d’autres organisations ont récolté « plus d’un million » d’euros de dons grâce à plusieurs collectes en ligne pour couvrir notamment les frais de justice de sa capitaine Carola Rackete.
L’ONG a maintenant « l’appui financier nécessaire pour continuer à travailler », a souligné M. Neugebauer.
La jeune femme avait été arrêtée samedi pour « résistance à un navire de guerre » pour avoir accosté de force à Lampedusa, obligeant une vedette de la police à s’éloigner pour ne pas être écrasée contre le quai. Elle risque pour cela jusqu’à 10 ans de prison.
Elle fait également l’objet d’une enquête pour aide à l’immigration clandestine et pour avoir forcé mercredi le blocus des eaux territoriales italiennes.
Le navire humanitaire avait été placé sous séquestre et les 40 migrants qu’il avait secourus 17 jours plus tôt au large de la Libye débarqués.
Carola Rackete, originaire des bords de la mer Baltique, a reçu de nombreux soutiens en Europe et notamment dans son pays natal où seront organisés samedi des rassemblements de solidarité dans plusieurs villes, dont Berlin et Hambourg.