Les députés commencent lundi à débattre en séance de la hausse sensible du budget des armées entre 2024 et 2030, afin d’avoir “une guerre d’avance”, selon le président Emmanuel Macron .
“Si nous sommes attaqués, nous devons avoir les moyens de nous protéger”, or, “en faisant le choix du nucléaire et en faisant le choix d’un porte-avions, le ministre de la Défense prévoit de retarder la modernisation de nos hélicoptères, de nos tanks, prévoit qu’il y ait moins de frégates alors que nous en avons besoin pour les territoires d’Outre-mer”, a déclaré le député communiste du Nord sur France Inter.
Il a défendu des augmentations de moyens contre les cyberattaques, pour “investir dans la recherche, dans de nouvelles technologies”, mais aussi une modernisation des équipements.
“En revanche, investir à ce niveau-là (…) pour bâtir une armée d’intervention sur des terrains extérieurs” est “un sujet” et “nous appelons à un grand débat national avec les Français pour qu’ils mesurent les choix qui sont faits”, a ajouté le député.
Au delà, Fabien Roussel a demandé que “la France participe véritablement au désarmement nucléaire mondial”, notamment en devenant “observateur au traité d’interdiction des armes nucléaires”. “Aujourd’hui, il n’y a jamais eu autant d’argent mis dans l’arme nucléaire sans pour autant empêcher de guerre”, a argumenté le député.
“Le président de la République a dit +nous devons avoir une guerre d’avance+, moi je ne souhaiterais pas que l’on ait une paix de retard”, a-t-il conclu appelant à investir “dans la diplomatie, dans la paix, plutôt que dans la course à l’armement et dans des guerres qui ne sont pas les nôtres”.