Revue frets maritimes: nouveau repli des frets secs, au plus bas en 3 mois

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 700 points, son niveau le plus faible depuis le 18 septembre, contre 784 points, sept jours auparavant.

Depuis fin novembre, il a abandonné plus de 35% en l’espace de trois semaines.

« La situation de l’industrie des frets demeure extrêmement morose (…) et on voit le BDI se rapprocher » du niveau de 647 points enregistré début février, le plus bas niveau de l’indice depuis 1986, ont souligné les analystes de Barclays Capital, rappelant la surcapacité endémique de la flotte mondiale.

« Le ralentissement de l’économie mondiale a freiné la croissance des volumes de matières premières sèches transportés et plombé la demande des affréteurs », alors que de leur côté, les navires neufs tout juste sortis des chantiers navals continuaient de gonfler le tonnage disponible, ont expliqué ces experts.

Ainsi, sur les 11 premiers mois de l’année, la flotte des Capesize (les plus gros navires, que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance) s’est accrue de 12%, tandis que la flotte des Panamax (navires de moindre taille, adaptés aux dimensions du canal de Panama) a augmenté de 14%, selon Barclays Capital, qui table sur une hausse de 20% de la flotte totale des navires de frets secs (toutes tailles confondues) sur l’ensemble de l’année.

Or, « les additions nettes de navires devraient probablement s’accentuer en 2013 », tandis que du côté de la demande, « les incertitudes restent fortes pour le marché, suspendu à la santé de la croissance économique asiatique » et en particulier la demande chinoise de minerai de fer, ont-ils ajouté.

Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize, a fini vendredi à 1.228 points, contre 1.440 points une semaine auparavant, après être descendu jeudi à son plus bas niveau depuis la mi-septembre, à 1.226 points. L’indice s’est effondré de 52% depuis fin octobre.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales, a quant à lui terminé la semaine à 710 points, au plus bas depuis début octobre, contre 839 points une semaine plus tôt. Il a chuté de 30% depuis fin novembre.

Les prix des frets pétroliers ont en revanche conforté leur rebond la semaine dernière, dopés par le regain saisonnier de la demande, en raison d’une consommation accrue de fioul de chauffage à l’approche de l’hiver, et par une accélération des accords de livraisons entre affréteurs et propriétaires de navires avant le début des fêtes de fin d’années.

L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a ainsi fini à 763 points, contre 750 points une semaine auparavant. Il était monté mercredi à 774 points, un sommet depuis début janvier.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé à 774 points, contre 746 points le vendredi précédent. Il s’est hissé mercredi à 779 points, un plus haut depuis fin avril.

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