Fondé en 2022 par Michel Friedling, ancien général de l’armée de l’air et de l’espace et premier commandant de l’espace, et Juan Carlos Dolado Perez, ancien chef du service surveillance spatiale au Cnes, Look Up entend déployer sept radars d’ici 2030, a précisé à l’AFP M. Friedling.
Le premier radar Sorasys, implanté en Lozère, dans le sud de la France, doit être opérationnel en septembre.
Les deux prochains radars seront installés en Polynésie française en 2026 et 2027, les suivants dans d’autres territoires d’outre-mer, profitant de cet atout français pour avoir une couverture mondiale.
Le tour de table, qui combine capital, dette bancaire et financements publics de l’Union européenne, place cette société française parmi les trois plus importantes levées de fonds initiales en capital dans le secteur européen de la technologie spatiale (« spacetech »).
Outre le déploiement du réseau des radars, cette levée permettra à Look Up d’accélérer son développement international et de développer ses services de gestion du trafic spatial pour les acteurs publics et privés.
Actuellement l’essentiel des capacités de détection et de suivi des objets en orbites basses, où se situe 90% du trafic spatial, est fourni par les Etats-Unis.
Les radars déployés par Look Up permettront de collecter des données précises sur tous les objets en orbite: satellites actifs ou désactivés, étages de fusée restés en orbite ou encore centaines de milliers de débris de quelques centimètres.
Ces données, traitées en temps réel par la plateforme Synapse développée par Look Up, permettront d’anticiper les risques de collision ou de détecter des manoeuvres inhabituelles ou des menaces.
Look Up emploie aujourd’hui 60 collaborateurs et ses effectifs devraient atteindre une centaine à la fin de l’année.