La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à unifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Le géant asiatique dit privilégier une unification pacifique, mais n’exclut pas le recours à la force militaire. Il perçoit comme une atteinte à sa souveraineté tout passage jugé hostile dans ce détroit, qui sépare l’île du continent.
Un navire de guerre canadien est passé dimanche dans le détroit, selon les autorités taïwanaises. Deux navires américains avaient fait de même quelques jours plus tôt.
Cette initiative « provoque délibérément des troubles et porte atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », a déploré Li Xi, porte-parole du commandement Est de l’armée chinoise.
La Chine a déployé des forces navales et aériennes pour surveiller le passage du navire, a-t-il souligné dans un communiqué, ajoutant que l’armée « contrera avec fermeté toute menace et provocation ».
Dans ce contexte, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé lundi matin avoir détecté 41 aéronefs et neuf navires militaires chinois à proximité de Taïwan au cours des dernières 24 heures.
Les Etats-Unis et certains de leurs alliés militaires traversent régulièrement le détroit afin, disent-ils, de préserver son statut de route maritime internationale.
Deux navires américains, un destroyer et un bateau océanographique, étaient entrés dans le détroit le 10 février. La Chine avait dénoncé un « mauvais signal » qui enhardit les partisans d’une indépendance de l’île et accroît « les risques en matière de sécurité » dans la région.
Il s’agissait du premier passage de la marine militaire américaine depuis la prise de fonctions du nouveau président américain Donald Trump en janvier.