L’USS Fitzgerald, qui venait de prendre part à des manoeuvres militaires, a été envoyé au sud-ouest de la péninsule coréenne au lieu de rentrer vers son port d’attache au Japon, a indiqué un responsable américain, le 1er avril dernier.
Ce déploiement, une mesure « de prudence », permet d’offrir « plus d’options en matière de défense antimissiles si cela devenait nécessaire », a ajouté cette source.
Les Etats-Unis avaient déjà annoncé avoir déployé des avions de chasse furtifs F-22 dans le cadre de l’exercice « Foal eagle » qui se déroule actuellement avec l’armée sud-coréenne. Des manoeuvres qui ont lieu tous les ans mais qui se déroulent cette année sur fond de très vives tensions.
Deux F-22 Raptor sont ainsi arrivés, le dimanche 31 mars, en Corée du Sud pour cet exercice militaire qui doit durer jusqu’au 30 avril.
Des forteresses volantes américaines B-52 et des bombardiers furtifs B-2 ont également effectué des vols d’entraînement au-dessus de la Corée du Sud ces derniers jours, déclenchant l’ire du régime de Pyongyang.
Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud, Yun Byung-se, devait rencontrer le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à Washington, ce mardi 2 avril, pour s’entretenir des tensions croissantes dans la péninsule.
M. Kerry se rendra également en Asie la semaine prochaine, et notamment en Corée du Sud.
La Maison Blanche a déclaré, lundi 1er avril, que « la rhétorique » belliqueuse de Pyongyang n’était accompagnée d’aucune action militaire, « que ce soit par une mobilisation à grande échelle ou dans le positionnement de ses forces ».
Des analystes notent que la dernière vague de menaces nord-coréennes, bien que très vives dans la forme, soulignent que Pyongyang ne réagira qu’en cas d’attaque militaire de la part de Séoul ou de Washington.
Une frappe militaire américaine ou sud-coréenne étant peu probable, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, dispose ainsi d’une porte de sortie honorable, selon Stephen Haggard, expert sur la Corée du Nord à l’Institut Peterson à Washington.