Udayini Aakunoor, expert défense chez GlobalData (1), analyse la finalité de la coopération militaire entre la Chine et la Russie à l’occasion de l’exercice naval conjoint que mènent actuellement la Chine et la Russie en mer du Japon.
« L’exercice naval Northern/Interaction-2023 entrepris par la Chine et la Russie semble être une réponse au récent exercice naval mené conjointement par le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis. Ces exercices militaires permettront à la Chine et à la Russie d’échanger les meilleures pratiques, de développer de nouvelles tactiques et stratégies et d’améliorer le niveau d’interopérabilité de leurs forces armées respectives. »
« La marine de l’armée populaire de libération (PLAN) s’est lancée dans une modernisation massive et a mis en oeuvre de nombreux programmes d’acquisition de navires de surface et de sous-marins au cours des dernières années, principalement pour s’aligner sur les capacités de la marine américaine. Au cours de la dernière décennie, la Chine a mis en place une solide infrastructure de fabrication d’équipements de défense et de construction navale, qui a joué un rôle essentiel dans la montée en puissance de sa flotte militaire, tout en réduisant l’écart technologique et opérationnelle avec l’US Navy. »
« La Chine devrait dépenser environ 51 milliards de dollars pour l’acquisition de nouveaux navires de surface au cours des dix prochaines années. Elle devrait également consacrer environ 25 milliards de dollars, sur cette même période, à l’acquisition de sous-marins de nouvelle génération, notamment le sous-marin nucléaire d’attaque (SSN) de classe Sui (type 095) et le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SSBN) de classe Tang (type 096). »
« L’expansion rapide de la marine chinoise associée à la coopération navale croissante avec la marine russe, devraient représenter un défi important pour la sécurité des États-Unis et de leurs alliés dans la région indopacifique. Les liens militaires croissants entre la Chine et la Russie ont également contraint d’autres grandes puissances militaires régionales, telles que l’Inde, l’Australie et le Japon, à moderniser leur marine pour contrer l’expansion de la marine chinoise ».
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Source : GlobalData.
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