« Nous avons l’intention d’acquérir un escadron de F-35, avec une option possible sur un deuxième (escadron) », a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis à la fin d’un sommet de l’OTAN de deux jours à Madrid.
M. Mitsotakis a précisé que la Grèce avait envoyé une lettre de demande pour une éventuelle livraison des avions « en 2027 ou 2028 ».
Le gouvernement conservateur grec a déjà signé un accord de plusieurs milliards d’euros avec la France pour l’acquisition d’avions à réaction Rafale et de frégates Belharra.
L’annonce de M. Mitsotakis a été critiquée par le principal parti d’opposition, Syriza, ainsi qu’un haut fonctionnaire, Nikos Filis.
« Nous sommes un petit pays avec de faibles finances », a déclaré ce dernier à la radio 9,84 d’Athènes. « Le gouvernement avait dit que nous achèterions des Rafales plutôt que des F-35. Maintenant, nous recevons les deux. Cette histoire n’a pas de fin ».
En 2020, le gouvernement conservateur avait dévoilé le programme d’achat d’armes le plus ambitieux du pays depuis des décennies, après un dangereux bras de fer avec la Turquie concernant les ressources en hydrocarbures et l’influence navale dans les eaux au large de leurs côtes.
Les autorités turques accusent aujourd’hui la Grèce de stationner des troupes sur les îles de la mer Égée, en violation des traités de paix qui ont suivi la Première et la Seconde Guerre mondiale. Athènes rétorque que les troupes sont stationnées en réponse à la présence d’unités militaires, d’avions et de péniches de débarquement turcs sur la côte opposée.
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