« Nous nous excusons sincèrement pour les temps d’attente au port de Calais aujourd’hui. (…) Cela est du à des files d’attente aux contrôles frontaliers », a tweeté dans la nuit la compagnie maritime P&O ferries, qui effectue des traversées entre Calais et Douvres.
Elle a assuré avoir organisé dans la nuit « deux départs supplémentaires » pour transporter les passagers ayant raté leur bateau.
Dimanche à la mi-journée, la compagnie évaluait la durée d’attente à « 45 à 60 minutes ». Dans la soirée de samedi, elle l’avait estimé à trois heures, mais plusieurs usagers assuraient sur Twitter avoir du patienter plus longtemps, cinq heures et plus.
La compagnie maritime danoise DFDS a elle fait état dans un tweet samedi soir de « temps d’attente allant jusqu’à 6 heures pour effectuer tous les contrôles ». Dimanche à 13H00, la DFDS évaluait l’attente à 45 minutes.
« Nous nous attendons à ce que le port soit très fréquenté aujourd’hui. Veuillez donc prévoir autant de temps que possible pour passer toutes les files d’attente aux contrôles », a averti P&0. La DFDS recommandait de prévoir en ce « week-end chargé » au moins « 120 minutes » pour les différents contrôles.
« Des renforts de la border force britannique » ont été mis en place samedi soir et « si ces renforts sont maintenus dans la journée, la situation devrait être plus fluide », a indiqué dimanche le port de Calais à un correspondant de l’AFP.
Le week-end dernier déjà, alors que de longues files de voitures s’étaient formées aux abords du port de Calais, la société d’exploitation des ports du détroit (SEPD) avait indiqué que les difficultés étaient concentrées au niveau des points de contrôle britanniques où il n’y avait « pas assez d’aubettes ouvertes pour absorber le trafic ».
En juillet, des embouteillages monstrueux au port de Douvres avaient provoqué des tensions entre la France et le Royaume-Uni, ce dernier accusant les autorités françaises de « ruiner les vacances » de nombreuses familles, faute de personnel suffisant aux postes de contrôle.
Côté français, le préfet de région Georges-François Leclerc avait assuré que l’augmentation du trafic du week-end « avait bien évidemment été anticipée », mais mis en cause un « incident technique imprévisible au tunnel sous la Manche ». Ce lien de cause à effet avait ensuite été contesté par Eurotunnel.
Responsables syndicaux, portuaires et autorités françaises avaient également mis en avant l’impact du Brexit.