Cette sortie, au large de la base navale de Cherbourg où il a été construit, marque le début de la campagne d’essais en mer. Ceux-ci « vont durer plusieurs mois et permettront de confirmer la robustesse et les performances du sous-marin avant sa livraison à la Marine nationale », explique le ministère dans un communiqué.
« Ils ont pour objectif de vérifier, de manière progressive, l’ensemble des capacités techniques et opérationnelles du sous-marin », ajoute-t-il.
Cette première sortie en mer « fait suite à la mise en fonctionnement de la chaufferie nucléaire qui a eu lieu en septembre 2022 et aux essais à quai effectués depuis le lancement du sous-marin en 2021 », selon Naval Group.
L’industriel de défense est chargé de la conception et de la construction du sous-marin, TechnicAtome étant chargé de la chaufferie nucléaire pour ce programme dirigé par Direction générale de l’armement (DGA) et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
La construction de ce mastodonte d’acier noir de 99 m de long et de 5.200 tonnes a débuté en 2009.
Le Duguay-Trouin est le deuxième des six sous-marins de classe Barracuda, après le Suffren, livré à la marine en novembre 2020. Ceux-ci visent à remplacer les six sous-marins de classe Rubis entrés en service à partir du début des années 1980 et dont quatre sont encore en service.
Les quatre autres sous-marins Barracuda (Tourville, de Grasse, Rubis et Casabianca) sont « actuellement à différents stades de construction et leurs livraisons s’échelonneront jusqu’à l’horizon 2030 », selon Naval Group.
Le coût du programme (développement et construction) s’élève à 9,1 milliards d’euros.
La mission du SNA consiste à protéger les bâtiments précieux comme les porte-avions et sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) porteurs de missiles nucléaires, à traquer les sous-marins ennemis et à recueillir du renseignement. Il pourra également tirer des missiles de croisière d’une portée de 1.000 km contre des cibles à terre et déployer des forces spéciales.
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