La rencontre entre les deux chefs d’Etat avait été décidée le 16 novembre en marge du sommet du G20 à Ankara, moins de dix jours avant qu’un Su-24 russe ne soit abattu par des chasseurs F-16 turcs.
« Cette rencontre n’aura pas lieu. Elle n’est pas prévue », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le crash du bombardier russe et la mort du pilote russe, abattu alors qu’il descendait en parachute après s’être éjecté, ont provoqué la plus grave crise diplomatique entre les deux pays depuis la fin de la Guerre froide.
Vladimir Poutine avait déjà refusé de rencontrer M. Erdogan en marge du sommet sur le climat organisé au Bourget, près de Paris, tout comme il a refusé de prendre les appels téléphoniques du président turc.
La Russie a aussi adopté un ensemble de mesures de rétorsion, allant d’un embargo sur certains fruits et légumes ainsi que sur les volailles de Turquie au rétablissement du régime des visas pour les citoyens turcs.
Lundi, le représentant du Kremlin pour la coopération culturelle internationale Mikhaïl Chvydkoï, cité par l’agence de presse russe TASS, a par ailleurs annoncé la suspension des liens culturels avec Ankara jusqu’au « changement de la situation politique » en Turquie.
Un navire de guerre russe a également affirmé avoir ouvert le feu dimanche pour éviter une collision avec un bateau turc en mer Egée. L’attaché militaire turc avait été convoqué dans la foulée.