“Il faut explorer toutes les pistes de financement, y compris européennes”, a déclaré à l’AFP M. Cuvillier en réaction aux propos du PDG de Bouygues Construction, Yves Gabriel, qui a déclaré un peu plus tôt que l’opération était “suspendue”.
Pour M. Gabriel, Bouygues, tout comme le groupement concurrent sur le projet Vinci-Eiffage, n’a pas pas reçu de Voies Navigables de France (VNF) “les règles du jeu” pour la suite de la procédure d’attribution du contrat.
“Cela confirme les craintes qui étaient les miennes lorsque certains disaient que le bouclage financier était réalisé”, a déclaré M. Cuvillier.
“Je suis au regret de dire que tel n’est pas le cas”, a-t-il ajouté.
“Aujourd’hui, le projet est suspendu. Ce n’est pas du fait du ministre des Transports mais de l’un des partenaires qui émet des réserves sur sa soutenabilité financière”, a ajouté le ministre qui a déjà exprimé à plusieurs reprises ses doutes sur le canal, dont il estime le coût “sous-évalué.
Long de 106 kilomètres, le canal Seine-Nord doit constituer d’ici 2016-2017 le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l’Europe du Nord.
Sa réalisation était estimée à 4,3 milliards d’euros dont 2,1 milliards de partenaires privés et devait générer 45.000 emplois à l’horizon 2050.