Cargo à la dérive: « une chance sur deux » de réussir le remorquage lundi (Royal)

« Les conditions (météorologiques) seront meilleures demain matin: il y a une chance sur deux de réussir le remorquage », a estimé la ministre, soulignant que « tout le dispositif de maîtrise d’un risque de pollution est en place ».

« Ce sont des opérations très difficiles », a-t-elle dit. « Si le remorquage échoue, il faudra laisser arriver le cargo sur les côtes landaises et mobiliser tous les moyens qui sont déjà sur place: la sécurité civile, le travail du préfet maritime, 70 militaires spécialisés, des barrages – des gros boudins qu’on met sur la mer pour empêcher la marée noire de venir ».

Dans le pire des cas, si le cargo s’échouait dans de mauvaises conditions, il pourrait y avoir rupture de son réservoir, a admis la ministre.

« Il y a une grande vigilance: 400 tonnes (de fioul) ce n’est pas rien », a-t-elle dit. « S’il y a un trou béant dans le réservoir, ça peut se déverser assez rapidement », a-t-elle poursuivi.

« En même temps, le savoir-faire des services publics de lutte contre la pollution est exceptionnel », a assuré Mme Royal.

Des plans anti-pollution seraient alors déclenchés, en lien avec la préfecture des Landes.

Le cargo roulier de 164 mètres de long, transportant 3.600 tonnes de bois débité et des engins de travaux, se trouvait dimanche à la mi-journée à un peu plus de 100 km à l’ouest du Bassin d’Arcachon (Gironde), poursuivant sa dérive sud-est depuis mardi.

Dimanche, une météo exécrable a empêché toute tentative d’hélitreuiller à bord du cargo des experts en renflouement de la société néerlandaise spécialisée Smit Salvage, pour préparer le remorquage.

Cinq bâtiments restaient dans la zone du Modern express: une frégate, un remorqueur et un navire de dépollution français, et deux remorqueurs espagnols engagés par la société de sauvetage.

Le Modern express, immatriculé au Panama, faisait route du Gabon vers Le Havre lorsqu’il avait émis, mardi, un signal de détresse à 280 km de la pointe Nord-Ouest de l’Espagne, à la suite d’une forte gîte, peut-être due à un désarrimage de sa cargaison. Ses 22 hommes d’équipage, des Philippins, avaient été évacués par des hélicoptères espagnols.

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