Grèce: grève de dockers employés par le Chinois COSCO au Pirée

« Un appel à la grève jusqu’à lundi a été lancé par 150 dockers », a indiqué à l’AFP Georges Georgakopoulos, dirigeant de la fédération grecque des employés portuaires (Omyle).

Les grévistes demandent des arriérés de salaire et l’amélioration de leurs conditions de travail, a-t-il ajouté, affirmant que les salariés de Cosco n’ont pas le droit de se syndiquer et que de nombreux règlements restent flous.

« Les accords salariaux sont gardés secrets mais on nous a rapporté que certains salaires journaliers ne dépassaient pas 35 euros, bien en dessous de ce qu’un conducteur de grue devrait gagner », selon le dirigeant de l’Omyle.

« L’organisation du travail reste floue, les salariés sont convoqués par SMS », a-t-il ajouté.

Selon le ministère de la marine marchande, l’entrée des terminaux étaient bloqués par les dockers grévistes dont les arrêts de travail ne sont pas fréquents.

Le conglomérat Cosco gère depuis 2008 sur le premier port grec deux terminaux de transport de marchandises, dont il a obtenu la concession pour 35 ans. Quelque 170 millions d’euros d’investissements supplémentaires sont prévus d’ici 2020.

Cosco est également candidat au rachat de 67% du capital de l’organisme public du port du Pirée (Olp) qui lui donnerait également la main sur l’activité de transport de passagers.

Athènes et Pékin ont signé pour 4,8 milliards de contrats commerciaux lors la visite en Grèce fin juin du Premier ministre chinois Li Keqiang alors que la Chine lorgne également sur d’autres entreprises grecques figurant sur la longue liste des biens publics privatisables.

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