« Le Medef appelle à une résolution rapide des grèves portuaires afin de préserver la compétitivité et la fluidité des échanges », écrit-il dans un communiqué, ajoutant qu’avec son comité logistique et transports durables, ils « expriment leur vive préoccupation » face à « ces perturbations ».
« Elles désorganisent gravement la chaîne logistique, estime le Medef, ont des conséquences profondes sur l’économie nationale » car « elles entraînent des surcoûts importants et des retards significatifs, menaçant ainsi la compétitivité des entreprises et des milliers d’emplois dans le secteur ».
La Fédération nationale des Ports et Docks CGT a appelé fin janvier à des grèves perlées en février, au sujet des conditions de retraites des dockers.
Ces derniers peuvent valider leur départ en retraite quatre ans avant l’âge légal, soit à 60 ans désormais, contre 58 ans avant la réforme de 2023.
Ils souhaitent négocier ce relèvement d’âge de départ, et prolonger des mesures de retraite anticipée pour les salariés ayant été exposés à l’amiante dans leur carrière.
« Dans un contexte économique déjà dégradé pour les transporteurs », les grèves ont pour conséquences, selon le Medef, « un surcoût moyen estimé à 23% des coûts de transport habituellement constatés, une perte de chiffre d’affaires de 21% par rapport aux prévisions, une perte anticipée d’environ 25% du chiffre d’affaires en février, couplée à une baisse équivalente des opérations portuaires ».
L’organisation patronale appelle au « respect immédiat du principe de la libre circulation des biens et des personnes », à l’intérieur des ports, sur les routes menant aux installations portuaires, et sur les accès nautiques.
Il souligne « l’importance cruciale de préserver l’attractivité des ports français », « acteurs-clés de notre économie », et appelle à « une vraie réflexion sur la stratégie nationale portuaire », notamment « face aux défis contemporains ».
Le Medef demande aussi « la création rapide d’une cellule de coordination public-privé », qui réunisse les autorités et administrations compétentes et les fédérations nationales des acteurs concernés, « afin de trouver rapidement des solutions pour limiter l’impact des grèves et garantir la reprise des activités dans les meilleurs délais ».