La directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, a reçu le document en main propre du ministre du Commerce chinois Wang Wentao lors d’une rencontre à Tianjin, en Chine.
Avec un nombre de navires estimé à 564.000, la Chine possèdait en 2020 la plus grande flotte de pêche du monde, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« En tant que premier producteur mondial de poissons de mer, le soutien de la Chine à la mise en oeuvre de cet accord est essentiel aux efforts multilatéraux visant à préserver les océans, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance » des pêcheurs, a déclaré Mme Okonjo-Iweala lors de la rencontre, selon un communiqué de l’OMC.
Le ministre du Commerce chinois a pour sa part souligné que l’accord, interdisant certaines formes de subventions à la pêche menaçant les stocks mondiaux de poissons, est « le deuxième accord multilatéral conclu par l’OMC depuis sa création en 1995, et le premier accord de l’OMC visant à atteindre l’objectif d’un développement environnemental durable ».
Pékin rejoint ainsi la dizaine d’autres membres de l’OMC ayant formellement accepté l’accord, dont le Canada, l’Islande, les Emirats arabes unis ou encore le Nigeria.
Pour que l’accord entre en vigueur, les deux tiers des 164 Etats membres de l’OMC doivent l’avoir formellement adopté en déposant un « instrument d’acceptation » auprès de l’organisation basée à Genève.
M. Wang a indiqué que la Chine oeuvrerait pour que l’accord puisse entrer en vigueur avant la 13e conférence ministérielle de l’OMC qui doit se tenir en février 2024 aux Emirats arabes unis.
En outre, a-t-il indiqué, « la Chine va participer à la seconde phase des négociations de façon positive et constructive et espère que les négociations aboutiront rapidement ».
Ces négociations portent spécifiquement sur les subventions contribuant à la surcapacité (trop grand nombre de navires et/ou de pêcheurs) et à la surpêche, sur lesquels les pays n’étaient pas parvenus à s’entendre l’an dernier.
L’accord de 2022 interdit lui les subventions contribuant à la pêche dite « illicite, non déclarée et non réglementée » et les aides à la pêche concernant les stocks surexploités tout en prenant en compte pendant deux ans les besoins des pays les plus pauvres mais également des pays en développement, un statut dont se prévaut la Chine. Ce que Washington et Bruxelles dénoncent.