La Marine du Sri Lanka localise 14 corps dans un bateau de pêche chinois naufragé

Colombo, 24 mai 2023 (AFP) – La Marine sri-lankaise a déclaré mercredi avoir localisé quatorze corps dans un bateau de pêche chinois qui a fait naufrage le 16 mai dans l’océan Indien, avec 39 personnes à son bord.

Le Lu Peng Yuan Yu 028, sur lequel se trouvaient 17 Chinois, 17 Indonésiens et cinq Philippins, avait chaviré dans la vaste zone de recherche et de sauvetage de l’Australie, à 5.000 kilomètres à l’ouest de la capitale de l’Australie-Occidentale, Perth.

La Marine sri-lankaise a assuré que ses plongeurs avaient récupéré deux corps et en avaient repéré 12 autres mardi.

« En raison de la décomposition (des cadavres) et des risques potentiels sur la santé créés par le fait d’opérer dans des eaux contaminées avec un équipement de protection limité, il a été déterminé que la récupération de ces corps serait extrêmement dangereuse », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Des photos de la coque rouge du navire qui s’est retourné et des corps sans vie sortis des eaux, ont été diffusées par la Marine du Sri Lanka.

L’emplacement des 12 corps à bord Lu Peng Yuan Yu 028 a été cartographié et transmis aux autorités chinoises.

Selon une enquête préliminaire dont les résultats ont été divulgués mardi par le ministère chinois des Transports, les secours ont ratissé une zone d’environ 64.000 kilomètres carrés et « n’ont trouvé aucun signe » de présence d’éventuels « survivants ».

Lundi, les médias d’Etat chinois avaient annoncé que sept cadavres avaient été repêchés par les équipes de sauvetage envoyées par la Chine et le Sri Lanka.

L’Australie a dépêché trois avions et quatre navires pour participer aux opérations internationales de secours.

Les conditions météorologiques difficiles ont freiné les efforts déployés.

La balise de détresse du bateau de pêche a été détectée pour la première fois la semaine dernière, tandis que sévissait dans la région le cyclone Fabian, avec des vagues de sept mètres de haut et des vents de 120 km/h.

Le navire, appartenant à la Penglai Jinglu Fishery Company, l’une des principales entreprises de pêche publiques chinoises, était autorisé à pêcher l’encornet volant et la sardine du Pacifique, a fait savoir la Commission des pêches du Pacifique Nord.

Il avait quitté Le Cap, en Afrique du Sud, le 5 mai pour se rendre à Busan, en Corée du Sud, selon le site web de suivi du trafic maritime, qui l’avait localisé pour la dernière fois le 10 mai au sud-est de l’île de la Réunion, un territoire français de l’océan Indien.

Penglai Jinglu Fishery se livre aussi à la pêche au calmar et au thon dans les eaux internationales, notamment dans l’océan Indien et les eaux d’Amérique latine.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE