Le nouveau ministre de l’Agriculture veut « protéger » les paysans

« Je vais essayer d’être à la hauteur de l’héritage de Stephane Le Foll », un « grand ministre » a dit M. Mézard, « pour amener l’agriculture au niveau ».

M. Mézard, 69 ans, sénateur PRG du Cantal (Auvergne-Rhône-Alpes) arrivé seul avec son attaché parlementaire au ministère, a indiqué que sa première priorité allait être de constituer son équipe « d’ici la fin de la semaine ».

Lors d’une émouvante cérémonie dans la cour d’honneur du ministère, son prédécesseur Stephane Le Foll est parti à pied sous les applaudissements, encadré par une haie d’honneur.

« Durant le quinquennat, les agriculteurs ont souffert », a admis celui qui a battu le record de longévité de la Ve république dans ses fonctions, en affrontant moult crises économiques, météorologiques ou sanitaires avec les épidémies de grippe aviaire.

« J’ai fait le choix toutes ces années d’avoir une ligne de conduite agro-écologique à un moment de mutation pour l’agriculture » a rappelé M. Le Foll, qui entre immédiatement en campagne électorale pour les législatives dans son fief de la Sarthe.

« Nous ne règlerons pas tous les problèmes d’un coup de baguette magique » a répondu son successeur, qui fut l’un des premiers ralliés à Emmanuel Macron, et architecte, avec d’autres, de son programme agricole.

M. Mézard, costume bleu sombre et cravate assortie, a prévenu la presse qu’il n’était « pas un homme de média », et qu’il ne serait pas non plus « porte-parole du gouvernement », contrairement à son prédécesseur. Une allusion à l’une des critiques brandies par le syndicat agricole FNSEA, qui a longtemps reproché à M. Le Foll de ne pas être un ministre à plein temps.

M. Mézard a aussi assuré qu’il était « homme de caractère », mais aussi « de concertation ». « Nos paysans, comme a dit le président de la République, sont un élément essentiel de la vie de la Nation, nous avons le devoir de les protéger, de les aider à se moderniser, il est indispensable de réussir, nous le ferons ensemble » a-t-il dit.

En vue des prochains Etats-généraux de l’alimentation annoncés par M. Macron, il a indiqué qu’il souhaitait aller « le plus vite possible ». « Les élections législatives ne doivent pas nous freiner » a-t-il ajouté.

La première priorité de ces Etats-généraux sera « le prix payé » aux agriculteurs, a-t-il dit. « Il faut arriver à une meilleure coordination entre producteurs, transformateurs et distributeurs ».

« Comme vous le savez, Mme Lambert (la présidente de la FNSEA, NDR) est originaire de mon département, ainsi que Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA, et le président de la Fédération nationale bovine (FNB), Bruno Dufayet », a-t-il conclu en clin d’oeil au Cantal, son département d’origine.

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