« Nous sauvons des vies mais nous ne permettrons pas les activités illégales », a expliqué le Premier ministre italien Enrico Letta, pendant sa visite sur l’île où il a notamment inspecté le destroyer italien Luigi Durrand de la Penne.
La Marine italienne — mobilisée pour l’opération Mare Nostrum — a arraisonné samedi soir un bateau de pêche sur lequel elle a arrêté 16 passeurs tout en portant secours à 176 réfugiés syriens sur une autre embarcation à proximité. Pour M. Letta, cette opération est une illustration de la double politique de sauvetage des migrants et de répression du trafic de personnes.
A Malte, M. Letta a discuté avec son homologue Joseph Muscat des propositions en matière d’immigration sur lesquelles travaillent les deux pays pour les soumettre au prochain sommet européen de décembre.
Selon M. Muscat, Rome et La Valette vont notamment réclamer une réorganisation de structures comme Frontex et une nouvelle politique européenne à l’égard de l’Afrique du nord.
Rappelant que les naufrages des 3 et 10 octobre, l’un près de Lampedusa faisant 366 morts, l’autre près de Malte faisant au moins 36 morts, ont choqué le monde entier, M. Muscat a une nouvelle fois appelé l’Europe à agir pour éviter la répétition de telles tragédies.
Par ailleurs, Malte et l’Italie ont signé un contrat d’exploration pétrolière. Les deux chefs de gouvernement ont aussi discuté d’économie et M. Letta a souligné que la présidence italienne semestrielle de l’Union européenne (juillet-décembre 2014) sera axée sur la croissance.