Alarm Phone, qui tient une ligne d’urgence pour migrants en détresse, a tweeté qu’elle avait alerté les autorités italiennes tôt samedi sur une « situation de détresse urgente » d’un bateau au nord-ouest de la ville libyenne Benghazi.
« Nous sommes choqués. Selon différentes sources, des dizaines de personnes qui se trouvaient sur ce bateau en détresse se sont noyées », a-t-elle annoncé dimanche.
L’AFP n’a pas été mesure de confirmer immédiatement cette information.
Cette nouvelle tragédie, si elle est confirmée, survient deux semaines après un naufrage survenu au large de la Calabre, au sud de l’Italie, qui a fait 76 morts.
La justice a ouvert une enquête sur ce drame, les autorités maritimes étant soupçonnées de n’avoir pas réagi assez vite aux informations faisant état de la présence d’un navire surchargé dans la zone.
Ce naufrage a choqué l’Italie et suscité de vives critiques contre le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni élu sur une ligne anti-migrants.
Dimanche matin, Alarm Phone a tweeté que trois navires marchands se trouvaient à proximité du bateau en difficulté, mais ajouté qu’elle ne savait pas si une opération de secours avait été lancée, ayant perdu le contact avec le bateau en détresse.
Un tweet précédent d’Alarm Phone indiquait que l’un des navires, le Basilis L, surveillait le bateau en attendant l’arrivée des garde-côtes libyens, « pour forcer les gens à retourner en Libye d’où ils ont essayé de s’échapper ».
SeaWatch, une ONG allemande, a tweeté samedi que son avion de surveillance avait repéré le bateau de migrants qui était « dangereusement surchargé et dans des vagues effrayantes ».
À proximité se trouvait « un navire marchand qui avait reçu l’ordre du Centre de coordination des secours de Rome de se coordonner avec les garde-côtes libyens », a indiqué l’ONG.
Environ deux heures plus tard, samedi, SeaWatch a de nouveau tweeté: « Alors que les conditions météorologiques se détériorent et rendent l’intervention difficile, Tripoli affirme ne pas être en mesure d’envoyer un patrouilleur. Par le passé, les autorités italiennes ont souvent coordonné un sauvetage dans cette zone. Nous demandons qu’il en soit de même, afin d’éviter de nouveaux décès ».