Dans un communiqué, le congrès a indiqué avoir reçu un arrêté du gouvernement lui demandant de retirer ce texte de son agenda, chose qui a été faite immédiatement.
Conséquence, ce projet de taxe sur le carburant qui avait été pensé pour renflouer le gestionnaire du système électrique calédonien Enercal, en déficit chronique, « ne fait plus partie des textes en instance sur le bureau du congrès de la Nouvelle-Calédonie ».
Cette « taxe carburant » avait provoqué la colère d’organisations patronales et des chambres consulaires de Nouvelle-Calédonie, réunies dans un collectif appelé « Agissons Solidaires », qui bloquaient depuis le jeudi 21 mars les dépôts de carburant de l’archipel.
Dans un courrier adressé au président indépendantiste du gouvernement calédonien Louis Mapou après le retrait du texte, ils ont annoncé la levée immédiate des barrages.
« Les membres du collectif prennent acte de cette décision, qui engage l’ensemble des forces politiques, et s’en félicitent. De ce fait, nous vous informons de la levée du mouvement », disent-ils, tout en rappelant leur « vigilance quant à la situation économique de la Nouvelle-Calédonie ».
Le conflit a pris une tournure politique avec l’appel à manifester jeudi de deux formations politiques non-indépendantistes, les Loyalistes (affiliés à Renaissance) et le Rassemblement (LR), contre le « gouvernement indépendantiste illégitime ».
« En à peine deux ans, la pseudo majorité indépendantiste a détruit l’économie du territoire et les perspectives des Calédoniens », affirment-ils dans un communiqué, dénonçant « l’augmentation des impôts et la création d’un cortège de taxes ».
Les partisans du gouvernement appellent eux à une contre-manifestation jeudi pour exprimer leur soutien à la politique de Louis Mapou, premier indépendantiste élu à la présidence du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie en 2021.