Revue des frets maritimes: hausse des frets secs, les céréales aident

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 888 points, au plus haut depuis début avril, contre 875 points une semaine plus tôt.

Il avait amorcé un rebond la semaine du 8 avril, soutenu par la reprise de la demande chinoise après des jours fériés dans le pays, et a conforté sa progression dans un marché tiré par la catégorie des Panamax, navires dont les dimensions sont adaptées au passage du canal de Panama.

Le Baltic Panamax Index (BPI) – qui synthétise les tarifs pour sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des Panamax -, a ainsi fini vendredi à 1.196 points, un sommet depuis fin mars, contre 1.112 points une semaine auparavant.

« Cela a été une semaine très active pour les Panamax, le bassin Atlantique enregistrant un rebond modéré mais que les professionnels attendaient depuis longtemps », a observé dans une note l’agent maritime Fearnleys.

Selon eux, « ce regain de vigueur s’explique pour beaucoup par la saison des (récoltes de) céréales en Amérique du sud, qui accapare les navires disponibles » dans la région et font ainsi grimper les tarifs.

A l’inverse, le marché des plus gros navires, les Capesize (ainsi appelés parce que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance), restait plombé par la surabondance de la flotte disponible – notamment dans le Pacifique.

Les opérateurs ont été par ailleurs refroidis par les craintes suscitées par des indicateurs moroses en Chine (de loin le premier pays consommateur de métaux, charbon et minerai de fer), où la croissance a ralenti contre toute attente au premier trimestre.

Le Baltic Capesize Index (BCI) – qui compile les tarifs de la catégorie des Capesize – a terminé la semaine à 1.234 points, contre à 1.265 points le vendredi précédent.

De leur côté, les tarifs des transports pétroliers ont continué de décliner dans un marché toujours plombé par l’excès de tonnage disponible face à une demande mondiale toujours terne.

Sur la première moitié d’avril, « la demande mondiale pour les transports par tanker a été de nouveau trop basse pour s’attendre à quelque amélioration que ce soit du côté des propriétaires », qui se battent en abaissant leurs prix pour attirer les quelques affréteurs présents sur le marché, expliquaient dans une note les experts du courtier maritime BRS.

Remarquant le peu de contrats conclus en provenance des pays du Golfe par rapport à l’importance du tonnage offert, ces analystes estimaient que « les prix étaient condamnés à en pâtir à nouveau » dans un proche avenir.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé vendredi à 634 points contre 674 points une semaine plus tôt.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini vendredi à 633 points contre 640 points sept jours auparavant, après avoir glissé mercredi à 623 points, son plus bas niveau depuis la mi-octobre.

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