Revue des frets maritimes: les frets secs ne décollent pas, les pétroliers divergent

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 562 points contre 545 points une semaine auparavant.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires « Capesize », forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé la semaine à 378 points, son plus bas niveau depuis la mi-janvier, contre 470 points une semaine auparavant.

« Les taux des Capesize sont tombés à de nouveaux plus bas alors que les armateurs traversent l’une de leurs plus longues périodes de tarifs faibles », ont noté les analystes du Baltic Exchange.

Dans cet environnement de prix déprimés, certains armateurs ont décidé d’immobiliser leurs bateaux en attendant des jours meilleurs.

D’autres se sont vus forcés de ralentir la vitesse de leurs navires (pourtant déjà lente), afin de faire des économies sur le fioul de soute, a expliqué Marc Pauchet, analyste chez Braemar ACM.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie « Panamax » a terminé en légère baisse vendredi à 585 points contre 587 points une semaine auparavant.

Les cours des Panamax ont réussi à se stabiliser, malgré un manque d’activité la semaine dernière.

« L’augmentation du nombre de bateaux disponibles à l’affrètement a pesé sur les tarifs des Panamax sur les routes au départ de la côte est de l’Amérique du sud, tandis que les réservations dans l’Atlantique ont été plutôt rares, » ont souligné les analystes d’Intermodal.

Du côté des tankers, les bateaux transportant des produits pétroliers ont connu une bonne semaine, aidés par un manque de navires dans l’Atlantique.

« L’activité est restée solide à l’est du canal de Suez et dans l’Atlantique », ont noté les analystes de Fearnleys.

Ce regain d’activité pourrait se confirmer dans les semaines à venir, au moins dans l’Atlantique.

En effet, « les raffineurs aux États-Unis se préparent pour un nouvel âge d’or des marges de raffinage grâce à l’augmentation de l’écart entre le prix du WTI, la référence américaine du brut, et celui du Brent, la référence européenne. Et nous nous attendons à de gros volumes de production », a expliqué Court Smith, analyste chez le Courtier MJLF.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé en hausse à 722 points, un maximum depuis le 20 janvier, contre 677 points la semaine précédente.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur 17 routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 812 points vendredi, son plus bas niveau en un peu plus de quatre mois, contre 848 points sept jours auparavant.

Les tarifs des VLCC (« Very Large Crude Carriers », la deuxième plus grosse catégorie de tankers après les « Ultra Large Crude Carriers ») au départ du Moyen-Orient sont restés sous pression à cause d’un trop grand nombre de bateaux disponibles, par rapport au nombre de chargements.

cv/pn/hdu

INDEX CORP.

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