Selon le communiqué du bureau du Premier ministre Dinesh Gunawardena, la Chine, créancier bilatéral clé de l’île, « aidera » le Sri Lanka à restructurer sa dette extérieure, condition essentielle au maintien du plan de sauvetage de 2,9 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI).
La dette extérieure de l’île s’élevait à 52,65 milliards de dollars fin septembre 2023, selon les chiffres de la banque centrale. Le service annuel de la dette du Sri Lanka est officiellement estimé à 6,0 milliards de dollars.
Le bureau de M. Gunawardena a précisé que le Premier ministre Li Qiang avait promis que la Chine « assisterait continuellement le processus de restructuration de la dette du Sri Lanka et aiderait le Sri Lanka à développer son économie ».
La position de Pékin sur la restructuration de la dette n’a pas été rendue publique, mais selon des responsables sri-lankais, la Chine est réticente à accepter une décote sur ses prêts, elle pourrait toutefois prolonger la durée du mandat et ajuster les taux d’intérêt.
Le Sri Lanka doit accélérer la restructuration de sa dette avec la Chine, pour se relever d’une crise économique historique, avait insisté le FMI la semaine dernière.
L’île de l’Océan indien, qui a fait défaut sur sa dette extérieure de 46 milliards de dollars en avril 2022, s’extrait peu à peu d’une longue et profonde crise économique.
Les manifestations d’une population exsangue, après des mois de pénuries de devises, de matières premières, de carburant et d’électricité, avaient conduit en juillet 2022, à la démission du président de l’époque, Gotabaya Rajapaksa.
M. Gunawardena a ajouté que Pékin avait proposé « une aide pour développer » l’aéroport international de Colombo et le port stratégique en eau profonde de Hambantota, selon le communiqué, sans divulguer plus de détails.
Un bail de 99 ans pour port maritime situé dans le sud du pays, a été accordé à une entreprise publique chinoise en 2017 pour 1,12 milliard de dollars, suscitant des inquiétudes en matière de sécurité en New Delhi, rival régional de Pékin.
L’agrandissement de l’aéroport de Colombo, financé par le Japon, est suspendu depuis le défaut du Sri Lanka.