Trois Danois se trouvaient à bord du trimaran retrouvé vide au large de Brest

Le Jonathan Livingston, un trimaran bleu de 10 m avec un oiseau blanc dessiné sur l’une des coques, est resté amarré du 7 au 23 septembre au port de plaisance du Moulin Blanc à Brest, selon des informations recueillies par l’AFP.

Les trois Danois, âgés de 30 à 50 ans selon la capitainerie, ne seraient restés, eux, que trois jours à Brest, avant de prendre la mer le 23 septembre au matin, sans que leur destination soit connue, a indiqué la préfecture maritime de l’Atlantique, confirmant la présence de “trois Danois à bord” du bateau.

Un chalutier a signalé samedi la coque bleue retournée du trimaran à 130 km au sud-ouest de Brest. Les secours ont été envoyés sur place mais personne n’a été retrouvé à bord, a assuré la préfecture maritime.

“Le bateau était en très mauvais état, il manquait un flotteur et il n’y avait plus aucun gréement”, a indiqué à l’AFP le lieutenant de vaisseau Ingrid Parrot, directrice adjointe de la communication à la préfecture maritime, expliquant que le trimaran avait dû ensuite couler car il n’avait plus été vu.

Mais avant cela, un plongeur de la Marine nationale a découvert à bord des papiers et un ordinateur portable qui ont permis d’identifier le navire et son propriétaire. Aucun radeau de survie n’a été retrouvé à bord du trimaran battant pavillon danois, toujours selon la préfecture maritime.

Des recherches ont été immédiatement lancées pour tenter de le localiser, mais en vain, a indiqué la préfecture. “Les recherches ont commencé le 29 et ont été arrêtées le 29 au soir puisque les conditions météorologiques étaient très bonnes et qu’on a strictement rien trouvé à la mer”, a indiqué le lieutenant de vaisseau Parrot, ajoutant par ailleurs qu’aucun signalement de disparition n’avait été reçu de la part d’éventuels proches.

“On avait cette coque à la dérive d’un côté, aucune information sur le nombre de personnes à bord et puis est-ce qu’il y avait des personnes à bord ou pas?”, a-t-elle résumé.

La préfecture maritime a donc mis en place un système de vigilance en mer, par le biais des avions des douanes et de la marine et par des messages d’alerte aux navigateurs sur zone, “mais ça n’a rien donné”, selon le lieutenant de vaisseau Parrot, qui a expliqué que ce système de surveillance avait désormais été abandonné.

Aucun appel de détresse n’a été envoyé mais “un tir de fusée de détresse a été rapporté dans la nuit du 23 au 24 septembre par un voilier au large, dans des conditions de mer difficiles, l’empêchant d’investiguer le signal lumineux”, a par ailleurs indiqué la préfecture maritime. Deux vols de recherches ont été réalisés le 24 septembre, mais “sans succès”, a-t-elle précisé.

Une enquête de la gendarmerie maritime a été ouverte, a ajouté le lieutenant de vaisseau Parrot, jugeant qu’il s’agissait “vraiment d’une affaire qui sort de l’ordinaire, qui n’est pas classique du tout”.

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