Un chalutier russe coule au large des Canaries

L’équipage, composé de 72 personnes selon les médias espagnols, avait été évacué samedi lorsqu’un incendie s’était déclaré à bord. Le navire se trouvait alors dans le port de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie, célèbre comme le reste de l’archipel touristique pour ses plages.

Face au risque de propagation du feu aux autres bateaux amarrés, les autorités espagnoles avaient décidé de le remorquer vers la haute mer, les médias locaux publiant des photos de sa coque noircie, surmontée d’une colonne de fumée noire.

Le Oleg Neydenov « a coulé à 15 miles (environ 24 kilomètres) au sud de Maspalomas », ont précisé les secours en mer espagnols.

Les secours se rendaient sur place mercredi « pour vérifier s’il y a une fuite et agir si nécessaire ».

Selon l’organisation écologiste Greenpeace, le navire, coulé au large des Canaries face aux côtes marocaines, dispose d’une cuve lui permettant d’avoir une autonomie de deux mois minimum, « soit quelque 1.400 tonnes de combustible et non de (pétrole) brut ».

Greenpeace écarte le spectre de la marée noire du Prestige, pétrolier qui avait fait naufrage en novembre 2002 au large des côtes espagnoles et françaises, crachant 63.000 tonnes d’un fuel épais et visqueux qui avait souillé lé littoral. Les écologistes s’inquiétent toutefois d’une possible fuite de combustible, même petite, qualifiant le navire russe de « bateau pirate ».

Ce même navire, de quelque 120 m de long, avait été au coeur de vifs échanges entre Moscou et Dakar en janvier 2014. Accusé par le Sénégal de pêcher illégalement dans ses eaux, l’Oleg Neydanov avait été arraisonné vers la frontière avec la Guinée-Bissau (sud du pays).

Après l’avoir maintenu près de trois semaines sous séquestre à Dakar, le Sénégal avait obtenu le paiement de plus de 900.000 euros par son armateur, une société de Mourmansk (nord-ouest de la Russie).

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