Le Canada protège un peu plus la baleine noire et le béluga

Depuis juin, douze baleines noires sont mortes dans le golfe du Saint-Laurent (est), qui abrite près du quart des 458 derniers représentants de ce cétacé, parmi « les plus menacés au monde », avait souligné en octobre le rapport du Réseau canadien pour la santé de la faune.

Le gouvernement canadien a donc décidé mercredi de délimiter des zones de « protection de l’habitat essentiel » des bélugas, également dans le golfe du Saint-Laurent, des baleines noires ou de la baleine-à-bec au large de la Nouvelle-Ecosse (est).

Le ministère a aussi décidé de protéger des poissons comme le lépisosté tacheté, le dard de sable, le chabot des montagnes Rocheuses, le sucet du lac ou encore un mollusque, l’ormeau nordique.

L’objectif est de protéger « des emplacements géographiques précis, qui sont critiques pour la survie et le rétablissement de l’espèce, comme l’endroit où les femelles mettent bas, où les oeufs éclosent et où les individus s’alimentent ou élèvent leurs petits », selon le ministère des Pêches.

Le Canada est « tout particulièrement inquiet » pour la baleine noire dont la mortalité a été plus élevée en 2017 que la moyenne des dernières années. Les autopsies ont montré que des cétacés ont principalement péri d’hémorragies suite à des collisions probables avec des navires ou d’autres après avoir été pris au piège dans des équipements de pêche.

En urgence pour éviter un tel taux de mortalité l’an prochain, Dominique LeBlanc veut « une mise à jour de la désignation des habitats essentiels » en raison « des répartitions changeantes de population (de cétacés) résultant du changement climatique ».

L’an dernier, le gouvernement canadien avait déjà pris des mesures de protection de l’habitat du béluga et de l’esturgeon blanc. Un refus avait en ce sens été adressé au groupe TransCanada d’implanter un terminal pétrolier sur les rives du Saint-Laurent, là où les femelles bélugas mettent bas au printemps.

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