Bruxelles débloque 37 millions d’euros pour la lutte contre la piraterie

« Renforcer la sécurité des voies maritimes est crucial pour nous car cela contribuera à relancer le commerce et la croissance dans la région », a indiqué le commissaire chargé du Développement, Andris Piebalgs, dans un communiqué.

Le nouveau programme devrait contribuer au développement des systèmes juridique et judiciaire des pays de la région afin qu’ils soient mieux équipés pour l’arrestation et le transfert des pirates, a précisé la Commission dans son communiqué.

Les actes de piraterie ont sensiblement baissé dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, passant de 299 cas recensés en 2011 à 111 l’an dernier. Le nombre de bateaux pris en otage est passé de 25 à 12.

Mais cette accalmie risque d’être provisoire.

Les patrouilles de forces américaines et européennes dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, ainsi que la présence des gardes armés sur les navires marchands, deux mesures onéreuses, ne sont pas une solution sur le long terme, faisait remarquer la Banque mondiale dans un rapport publié en avril.

La Banque mondiale préconise plutôt de concentrer les efforts sur la terre ferme, affirmant que la première solution durable est « politique ».

« Les pirates bénéficient d’un soutien à terre quand ils mènent des négociations ou quand ils doivent s’assurer l’accès aux côtes », poursuit le rapport publié dans la capitale somalienne Mogadiscio.

« De leur côté, d’importants acteurs politiques récoltent une bonne part des bénéfices de la piraterie, » ajoute-t-il, estimant que le montant total des rançons payées depuis 2005 se situe entre 315 et 385 millions de dollars (240 à 295 millions d’euros).

Le coût pour le commerce mondial est encore supérieur, poursuit la Banque mondiale: chaque année, les coûts de transport seraient, à cause de la piraterie, augmentés de 18 milliards de dollars (14 milliards d’euros).

Les pirates opèrent sur une route maritime clé, qui passe par le golfe d’Aden et le Canal de Suez. Au fil du temps, ils ont étendu leur zone d’action jusqu’à plus de 3.500 km des côtes somaliennes dans l’océan Indien.

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