Les personnes de langue maternelle inuktut, terme qui regroupe plusieurs dialectes, représentaient 65% de la population du Nunavut en 2016, en baisse par rapport à 72% en 2001, selon une étude de Statistique Canada.
« Cette baisse n’était pas le résultat d’une diminution de la population inuite au Nunavut, laquelle s’établissait à environ 85% au cours de l’ensemble de cette période », souligne l’étude.
Elle reflétait plutôt une augmentation de la proportion d’Inuits n’ayant pas l’inuktut comme langue maternelle, soit près du quart d’entre eux en 2016, selon le document.
De plus en plus de personnes au Nunavut sont néanmoins capables de soutenir une conversation en inuktut et cette langue est également davantage parlée à la maison. Mais elle l’est de moins en moins comme langue principale, l’anglais ayant tendance à s’imposer, note Statistique Canada.
En 2016, 82% des Inuits étaient bilingues inuktut-anglais, une progression par rapport à 76% en 2001, précise l’étude.
« La vitalité de l’inuktut apparaît plus fragile » à Iqaluit, capitale du territoire, et dans d’autres centres régionaux, comme Cambridge Bay ou Rankin Inlet, « où la population non inuite est plus nombreuse », conclut l’étude.
Créé en 1999 de la division des immenses territoires du Nord-Ouest, le Nunavut compte 36.000 habitants, répartis sur près de 1,9 million de kilomètres carrés.