La manifestation a eu lieu en musique et à l’appel de l’organisation Terra qui regroupe dix associations dont huit de défense de l’environnement et deux de défense de la santé.
« Cette petite plage, qu’ils nous la laissent, c’est la plage de tout le quartier », s’est indignée Fatiha Nasmi-Poteau, habitante de ce quartier à l’entrée de la ville.
« Il fallait organiser une manifestation autour des personnes qui sont révulsées par le fait qu’on va installer devant leur plage du Lazaret (…), une plage familiale, un caisson de 45 tonnes pour pouvoir accueillir un yacht de 90 mètres qui empiètera sur 5,5 hectares d’espace marin et amputera leur droit à faire du kayak ou du paddle », a déclaré à l’AFP Muriel Segondi de l’association de défense de l’environnement Le Garde.
Le projet fait l’objet d’un recours en annulation déposé devant le tribunal administratif, « mais nous espérons aujourd’hui que Monsieur le Préfet retire ce projet, devant la mobilisation de la population de cette plage emblématique », a-t-elle ajouté.
Elle a également regretté que ce projet soit financé par le « fonds vert » du gouvernement, doté de deux milliards d’euros, qui vise à aider au financement de projets des collectivités dans les domaines de la performance environnementale, de l’adaptation du territoire au changement climatique et de l’amélioration du cadre de vie.
Ces coffres éco-conçus visent à protéger la posidonie en évitant aux yachts de ravager avec leur ancre les herbiers de cette plante aquatique capable de capter 15 fois plus de CO2 que la forêt tropicale, avait fait valoir la préfecture maritime.
En Corse, ce projet d’installation de deux coffres à Ajaccio, porté par la chambre de commerce et d’industrie de l’île, doit recevoir 521.000 euros du fonds vert, pour un coût total de 664.000 euros, avait annoncé en avril le ministère de la Transition écologique.
En juin, le préfet maritime de Méditerranée avait annoncé qu’il n’y aurait « que deux coffres sur les quatre prévus initialement » à Ajaccio.
Ces deux coffres sont situés devant la citadelle et devant le Lazaret, avait précisé Riyad Djaffar, directeur de la mer et du littoral de Corse (DMLC).