A l’occasion des cérémonies du centenaire du génocide arménien à Erevan, « je rencontrerai le président Poutine » et « je lui parlerai de ce que l’Europe entend proposer dans le cadre d’une éventuelle résolution du conseil de sécurité », a déclaré M. Hollande lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet européen sur les migrants en Méditerranée.
« Il ne s’agit pas de refaire une intervention », comme celle décidée en 2011 en Libye mais « de faire en sorte que des trafiquants ne puissent pas conduire à la mort un certain nombre de personnes », a expliqué M. Hollande.
L’intervention militaire internationale de 2011, qui avait conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, a laissé un goût amer à la Russie. Pour Moscou, cette opération avait outre-passé le cadre de la résolution de l’ONU.
Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron avaient joué un rôle moteur dans le déclenchement de l’opération.
« Il ne peut y avoir une opération européenne, au sens de destruction ou de mise hors d’état de fonctionner de navires, que dans le cadre du droit international, c’est-à-dire dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité », a souligné M. Hollande. « Il convient de convaincre tous les membres du Conseil de sécurité, et notamment les membres permanents. »
Un diplomate français a estimé que « l’obstacle » à l’adoption d’une telle résolution par le conseil de sécurité, c’est « aujourd’hui Poutine ».