« Cette nouvelle saisie de cocaïne, la plus importante réalisée dans les eaux territoriales françaises dans l’Hexagone depuis 2018, est emblématique de la mobilisation quotidienne de la douane dans la lutte contre les drogues », s’est réjoui dans un communiqué Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics, félicitant « les douaniers garde-côtes de Manche Mer du Nord » pour la « saisie exceptionnelle de plus de 1,1 tonne de cocaïne ».
Le navire de commerce Trudy, battant pavillon du Liberia, avait été intercepté « sur la base d’informations », avait indiqué mardi à l’AFP une source proche de l’enquête.
En provenance du Brésil et après une escale en Espagne, le bateau était en route pour le port d’Anvers (Belgique), où « il devait décharger sa cargaison de craie », selon le communiqué.
Le bateau avait été détourné vers le port de Dunkerque puis inspecté, avec entre autres l’appui de douaniers marins et terrestres de la direction régionale de Dunkerque, des aéronefs de la douane et de la marine nationale, ainsi que la gendarmerie maritime.
« Après plusieurs heures d’investigations, les équipes de fouille, assistées d’un maître-chien, ont découvert, dissimulés derrière une cloison, 40 sacs contenant des pains compacts renfermant une poudre blanche » qui s’est avérée être, à l’issue des tests, de la cocaïne, selon le communiqué.
Lors de l’opération, les vingt membres d’équipage de diverses nationalités (Russes, Ukrainiens, Philippins et Éthiopiens), dont le capitaine roumain, ont été interpellés puis placés en garde à vue.
Parmi eux, 19 ont été mis en examen au tribunal judiciaire de Paris pour « importation de stupéfiants en bande organisée », « trafic de stupéfiants », « association de malfaiteurs » et « importation et détention de marchandises dangereuses pour la santé publique ». Une personne a été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
Sur les mis en examen, 15 ont été placés en détention provisoire et quatre sous contrôle judiciaire.
La Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco) a confié l’enquête à l’office anti-stupéfiants (Ofast).