UE/migrants: pour Hamon (PS), la solution n’est pas militaire

« Si la politique de l’Europe, ça consiste finalement à faire une sorte de barrière militaire en laissant ces migrants face à leur misère, aux violences qu’ils veulent fuir, je pense que ce ne sera évidemment pas à la hauteur de ce qu’on attend », a affirmé M. Hamon.

Il a déploré « l’absence de solidarité (qui) caractérise aujourd’hui le projet européen, sans ambition de moyen et long terme ». « L’Europe n’est pas à la hauteur de sa mission historique et de ce qu’avait été le projet des pères fondateurs de l’Union européenne », a-t-il dit.

Le responsable de l’aile gauche du PS a estimé qu’il fallait « mieux répartir l’effort financier et l’effort d’accueil dans toute l’Europe ». En 2014, en France, a-t-il développé, il y a eu « 60.000 demandes d’asile, 20% d’entre elles ont été acceptées, nous ne sommes pas le grand pays généreux que l’on pourrait croire, on est un pays qui est assez restrictif (…) Je pense que (la France) peut faire plus ».

La question est de « retrouver une ambition de co-développement pour restabiliser les pays de la Méditerranée ». « Au Mali, nous (les Français, NDLR) arrivons à trouver des solutions, c’est à nouveau un pays stable, on s’est intéressé aux conséquences de nos opérations ».

Dans un projet de déclaration finale, les 28 pays membres de l’UE s’engagent à tout faire « pour identifier, capturer et détruire les bateaux avant qu’ils ne soient utilisés par les trafiquants », ce qui implique de monter une opération militaire.

tma/mat/bir

HAMON & CIE INTERNATIONAL

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