10 juin 1673 : naissance à Saint-Malo de René Duguay-Trouin, corsaire et héros de la marine française.
Né dans une famille d’armateurs malouins, il commence sa carrière en 1689 et reçoit, dès 1691, le commandement d’un navire. Son courage, le respect qu’il a gagné auprès de ses hommes, ainsi que ses victoires contre les Anglais et les Hollandais au cours des deux dernières guerres de Louis XIV lui ont assuré une ascension très rapide dans la hiérarchie maritime.
Il gravit très vite, grâce à son talent et sa pugnacité tous les échelons de la hiérarchie militaire : capitaine de navire corsaire à 18 ans, capitaine des vaisseaux du Roi à 24 ans, chevalier de l’ordre de Saint-Louis à 34 ans, anobli à 36 ans, chef d’escadre à 42 ans. Il siège à 50 ans en 1723 au Conseil des Indes et est nommé lieutenant général des armées navales en 1728. Il finit par commander successivement les ports de Brest en 1731 et de Toulon en 1736. Trois grandes phases se distinguent dans cette carrière militaire. Tout d’abord, de 1689 à 1697, la période corsaire. Puis, de 1697 (année où il reçoit son brevet de Capitaine de frégate) à 1713, il navigue comme officier supérieur de la Royale. Enfin, après la signature du traité d’Utrecht () qui ramène la paix en Europe, Duguay-Trouin se consacre au commandement à terre.
On estime à un peu plus de 80 le nombre de combats et d’abordages auxquels participa Duguay-Trouin ou qu’il dirigea de 1689 à 1711, soit en moyenne près de sept affrontements par an. Il est bien sûr impossible d’en faire un compte rendu détaillé ici, mais on peut s’appuyer sur le récit des Mémoires de Duguay-Trouin pour entrer dans les enjeux de la guerre navale au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle. La carrière de Duguay-Trouin se déroule sur les deux dernières guerres de Louis XIV : la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1689-1697) et la guerre de Succession d’Espagne (1702-1713). Deux conflits longs, acharnés, d’envergure mondiale, où le royaume de France se retrouve seul (ou presque) sur terre comme sur mer contre tous ses voisins ligués contre lui. Deux conflits où la France doit soutenir un immense effort naval face aux deux puissances navales de l’époque : la Hollande et le royaume de Grande-Bretagne.
10 juin 1716 : Naissance de Carl Gustaf Ekeberg, navigateur et cartographe suédois
Il a notamment contribué à l’amélioration des connaissances cartographiques de l’itinéraire reliant l’Europe et la Chine. En 1773, il est ainsi le premier à cartographier la Baie False, dans l’actuelle Afrique du Sud. L’année suivante, il dédie une carte de la côte sud de l’île de Java à Jean Abraham Grill, le directeur de la Compagnie suédoise des Indes orientales. Pour réaliser cette carte, il s’est probablement basé sur une carte plus ancienne dessinée en 1739 par Paulus Pauluszoon, un cartographe suédois travaillant pour la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, mais également sur des cartes françaises et anglaises.
10 juin 1896 : Le Belem, trois-mâts barque à coque en acier, est lancé par l’armateur nantais Denis Crouan et Fils.
Au cours de son histoire, il a servi au transport de marchandises et à la plaisance et a plusieurs fois changé de pavillon, navigant sous celui de la France, du Royaume-Uni et de l’Italie. En 1979, le Belem est de retour en France et devient un navire-école ouvert au grand public, dont profitent notamment les élèves de l’École des mousses de la Marine nationale. Seul survivant des grands voiliers du XIXe siècle, il est classé « monument historique » et représente la France et ses traditions maritimes lors d’événements à l’étranger comme en 2012 aux Jeux Olympiques de Londres.
Le Belem réouvre aux visiteurs à Cannes et La Rochelle. Réservation des billets obligatoire sur le site Internet dédié.
Visitez le site FONDATIONBELEM.COM