Ces réalités qui placent la mer au premier plan des enjeux du XXIème siècle ont pourtant une autre facette : ces richesses sont convoitées, les relations se tendent, les incidents se multiplient, des crises pourraient apparaître.
La mer peut-elle rester l’espace de liberté qu’elle est par nature ? Les puissances navales y voient leur intérêt, les compagnies commerciales mesurent leur vulnérabilité, les états côtiers cherchent à s’approprier les ressources en la territorialisant. Les uns remettent en cause le statut international des détroits et la libre circulation du commerce. Les autres recherchent un gain immédiat avec une exploitation des ressources sans vision à long terme qui menace l’environnement. Enfin, les systèmes mafieux, tirant parti de vides juridiques, s’y développent.
Espaces internationaux par excellence, les océans sont régis par le droit de la mer et les rapports de puissance entre états. La gouvernance planétaire sera-t-elle à la hauteur des enjeux ? L’exploitation des ressources, notamment celles qui reposent au fond des mers, peut-elle se faire sans affrontement ? La sécurité de la navigation peut-elle être garantie, en particulier sur les grandes routes qui traversent les zones de crise ? Comment continuer à développer l’activité humaine en mer et sur les côtes en préservant l’environnement ? Quel rôle la France et l’Europe peuvent-elles jouer ?
Pour tenter de répondre à ces questions, l’Ecole de Guerre et le Centre d’études supérieures de la Marine (CESM) organisent un colloque pour étudier ces enjeux et ces risques. Ce colloque se concentrera sur l’analyse « océanopolitique » de quatre espaces maritimes particulièrement impactés par ces problématiques : la mer Méditerranée, la mer de Chine, l’océan Indien, l’océan Arctique.
Ce colloque, ouvert au grand public, se tiendra à l’Ecole Militaire à Paris, le 14 février prochain, de 14h00 à 18h00.
Pour tout renseignement et inscription, écrire à : oceanopolitique@gmail.com en précisant vos nom, prénom, titre, fonction (ou grade) et organisme.